L’histoire du diabète remonte à l’Antiquité. Les premières descriptions de symptômes ressemblant au diabète sont attribuées aux anciens Égyptiens et Grecs. En Égypte, vers 1500 av. J.-C., des écrits médicaux mentionnaient une maladie caractérisée par une grande soif et une urination fréquente, ce qui est typique du diabète. Le terme « diabète » vient du mot grec « siphon » ou « passer à travers », soulignant la perte excessive de liquide par la miction.
Au 2ème siècle après J.-C., le médecin grec Arétée de Cappadoce a décrit une condition similaire, utilisant le terme « diabète » pour la première fois. Cependant, ce n’est qu’au 17ème siècle que Thomas Willis, un médecin anglais, a observé que l’urine des patients diabétiques avait un goût sucré, conduisant à l’ajout du terme « mellitus » (qui signifie « miel » en latin) pour différencier cette forme de diabète.
Le 19ème siècle a vu des avancées significatives avec les travaux de Claude Bernard, un physiologiste français, qui a découvert le rôle du foie dans la régulation du glucose. En 1921, Frederick Banting et Charles Best ont isolé l’insuline, une hormone produite par le pancréas, marquant une révolution dans le traitement du diabète. Cette découverte leur a valu le prix Nobel de médecine en 1923.
Depuis lors, la recherche sur le diabète a continué de progresser, avec des avancées majeures dans la compréhension des causes, des traitements et de la gestion de cette maladie. Le diabète de type 1 et le diabète de type 2 sont désormais reconnus comme des conditions distinctes, avec des traitements adaptés à chaque type. La gestion du diabète s’est également améliorée grâce aux progrès technologiques, comme les pompes à insuline et les appareils de surveillance continue de la glycémie.
Aujourd’hui, le diabète reste une maladie chronique majeure, mais avec une meilleure compréhension et des traitements plus efficaces, les patients peuvent mener une vie plus saine et plus active.